Mobilité d'un semestre à Montreal (Université de Montreal - Canada)
Pourquoi avez-vous choisi de partir à l’étranger, et pourquoi avez-vous choisi cette destination ?
Avant même de commencer mon cursus au sein d'Université Côte d’Azur, j’avais pour projet de faire un échange international au Canada. C’est un pays qui m’attire depuis toujours, qui attise ma curiosité, dont je n’entends que du bien. Les paysages me faisaient rêver, spécialement les érables en automne. Toutes les personnes que je connaissais revenaient du Canada remplies de bonheur, et je confirme l’expérience !Comment avez-vous organisé votre mobilité ?
Dès la première année de licence, j’ai contacté le bureau des relations internationales pour connaître les dates limites de dépôt de dossier ainsi que les destinations possibles. J’ai ensuite créé mon dossier et rassemblé les papiers nécessaires. Une fois que ma candidature a été acceptée par Université Côte d'Azur, puis par l’Université de Montréal, le chrono était lancé : il fallait maintenant réserver le vol et trouver un logement. Concernant le logement, mon réseau m’a permis de me mettre en contact avec une amie de la famille qui avait besoin, complètement par hasard, d’une colocataire.J’ai ainsi eu de la chance. Le processus de recherche de logement est assez compliqué à Montréal, le marché étant saturé et les offres ainsi très chères. Je conseille ainsi fortement la recherche de colocation sur les groupes facebook plutôt que d’un appartement seul, même si vous êtes réticents, je l’étais aussi et cela s’est très bien passé. Logement trouvé, vol réservé… il ne restait plus qu’à préparer les bagages (nombreux) et prendre son courage à deux mains.
Comment s’est déroulée votre intégration au sein de l’université partenaire (évènement d’accueil, services pour les étudiants étrangers, tutorat, …) ?
L’Université de Montréal organise de nombreux évènements d’accueil pour les étudiants internationaux. Rien à dire à propos de cela, tout est fait pour notre intégration. Je conseille vivement de se rendre à la semaine d’accueil organisée pour nous, cela m’a permis de rencontrer tous mes amis qui m’ont suivie tout au long de mon échange. Les membres du comité d’accueil sont eux-mêmes des étudiants, favorisant l’échange et l’accueil.
Quel était votre niveau dans la langue d’enseignement lorsque vous êtes arrivé ? Avez-vous depuis progressé ?
Montréal se situant dans l’état du Québec du Canada, la ville est francophone. Je n’ai ainsi eu aucune barrière de la langue. Néanmoins, tout le monde est bilingue (anglais), y compris les commerçants, ce qui fait progresser dans un sens, car on est beaucoup amenés à entendre parler anglais et à nous-mêmes parler anglais dans les « zones » anglophones de la ville (centre-ville notamment).
Qu’avez-vous pensé de la vie sur place ?
Les québécois montréalais sont très accueillants, pas prises de tête, sans jugement. C’est une sorte de mélange entre le mode de vie européen et le mode de vie nord-américain. L’accueil et la nourriture à l’américaine, mais avec une large culture française présente. Ce que j’ai le plus apprécié est le fait que personne ne juge personne, les gens sont souriants et ouverts d’esprit, on ne peut que s’y sentir à l’aise et confiant. Point important : la sécurité. Je ne me suis jamais autant sentie en sécurité, du moins dans mon quartier (Plateau Mont Royal –Rosemont), surtout en tant que femme seule. Quel bonheur de pouvoir rentrer le soir, avec la musique à fond dans les écouteurs, sans jamais se faire embêter.
Avez-vous observé des différences entre l’enseignement supérieur français et l’enseignement supérieur du pays d’accueil ?
L’enseignement à Montréal est plus personnalisé et plus tourné vers les étudiants. Les professeurs sont plus proches de leurs élèves, des heures de « disponibilités » sont misent à disposition par les professeurs pour aller poser des questions si besoin. Le niveau d’exigence est, selon moi, moins élevé qu’ici, ils sont plus indulgents. Ils fonctionnent plus que nous avec des livres pour appuyer leur enseignement. La vie étudiante est plus diversifiée et développée, il y a un panel d’associations étudiantes auxquelles s’inscrire, pour tous les goûts. L’Université de Montréal à également un large campus sportif, beaucoup plus développé que dans les universités françaises, proposant diverses activités sportives, de la natation au hockey sur glace en passant par le badminton et le basketball.
Avez-vous rencontré des difficultés ? Si oui, lesquelles ? Comment les avez-vous surmontées ?
Comme dit précédemment, il est difficile de trouver un logement. Même si j’ai eu de la chance, beaucoup de mes amis rencontrés sur place ont dû louer un logement temporairement à leur arrivée avant de trouver une colocation. C’est ainsi une difficulté à prendre en compte. La solution : s’abonner aux groupes Facebook et demander à tous ses contacts s’ils connaissent quelqu’un sur place pouvant l’aider ou le conseiller, aller sur les sites de locations et envoyer des messages, tout en faisant très attention aux arnaques. Autre difficulté : le processus de candidature est assez long et complexe, cela nécessite beaucoup d’échanges avec le bureau des relations internationales et beaucoup de démarches administratives. Cela peut décourager, mais il faut s’accrocher, ne pas hésiter à poser des questions aux services concernés et ne pas attendre que les choses se fassent seules.
Quels ont été les apports de cette mobilité sur votre projet académique et/ou professionnel ? Sur le plan personnel ?
Une mobilité internationale est toujours un atout dans un projet académique. Cela témoigne d’une ouverture d’esprit et de la volonté de sortir de sa zone de confort car cela n’est pas facile de partir seul à l’autre bout de monde, cela demande des sacrifices, des efforts et de la motivation. Cela est un réel plus pour le CV et le dossier académique. Sur le plan personnel, ce fut réellement unique. D’abord pour les rencontres, j’ai rencontré beaucoup de personnes avec qui je suis toujours en contact, j’ai discuté avec beaucoup de nouvelles personnes, découvert de nombreux parcours de vie. De plus, nous avons eu l’opportunité de découvrir une nouvelle culture et de nouveaux paysages (magnifiques), c’est un réel enrichissement personnel. Cela permet de s’ouvrir aux autres, de se sociabiliser et apprendre à s’intéresser réellement aux autres, se confronter à de nouvelles personnalités et s’adapter.
Quels conseils donneriez-vous aux autres étudiants et étudiantes de Nice intéressé.e.s par la même mobilité que vous ?
Premièrement, ne pas se décourager par les démarches administratives, cela vaut concrètement le coup. Ensuite, profiter de chaque jour à Montréal, la ville a pleins de belles choses à proposer et à faire découvrir, été comme hiver, des musées, beaucoup de parcs, des activités intéressantes, des restaurants… Faites pleins de choses, profitez ! N’hésitez pas à vous ouvrir aux autres, vous ferez de merveilleuses rencontres. N’hésitez pas également à voyager autour de Montréal, profitez du fait d’avoir pleins de destinations à proximité que l’on n’a pas en Europe. Enfin, ne craignez pas l’hiver canadien, c’est largement surmontable, parfois même amusant, voire magique. Le plus important : Allez à la semaine d’accueil organisée par l’Université ! (vous recevrez des mails vous y invitant et vous informant des dates précises peu avant l’été). Cela vous permettra de faire des rencontres et de découvrir le campus, qui est très grand. N’hésitez pas à me contacter si vous voulez avoir davantage de conseils et de recommandations.
Quel est votre meilleur souvenir ?
C’est impossible de choisir un seul souvenir, car c’est toute la mobilité qui représente un souvenir inoubliable. Entre les rencontres, le mode de vie, les habitants, l’ambiance… c’est vraiment une expérience particulière, unique et difficile à décrire. Néanmoins, les balades au Mont Royal, l’ambiance des matchs de football américain universitaires avec les amis et les moments passés dans les cafés cosys restent des moments inoubliables, des moments qui me manquent d’ailleurs.
Date de l'interview : Mars 2024