« La question de la soutenabilité de la dette publique est sur toutes les lèvres », Maxime Menuet

Publié le 24 janvier 2025 Mis à jour le 29 janvier 2025
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le 29 janvier 2025

La soutenabilité de la dette publique française soulève des débats complexes, entre divergences théoriques et contraintes politiques, face à une réalité budgétaire de plus en plus pressante.


Maxime Menuet revient sur les discussions autour de la dette publique française, un sujet complexe et controversé. Après que Moody's a abaissé la note de la France, une question se pose : la dette est-elle devenue trop lourde pour être remboursée et gérée ?

Les économistes et experts divergent sur la définition et les critères de la soutenabilité de la dette, qui reste un concept flou. Trois approches principales sont évoquées :
  1. Solvabilité de l’État : Une dette est soutenable si les futurs excédents budgétaires permettent de la rembourser. Mais ces prévisions sont difficiles à établir.
  2. Réactions des gouvernements : Si un État réduit ses dépenses ou augmente les impôts pour contrôler sa dette, elle est jugée soutenable. Cependant, la France agit trop timidement comparée à d’autres pays, et les tensions sociales compliquent ces ajustements.
  3. Seuil critique d’endettement : Une dette devient problématique si elle dépasse un certain niveau, empêchant l’État d’agir. La France est proche de ce seuil, mais il reste difficile à définir avec précision.

Maxime Menuet note aussi que ces théories oublient un élément clé : l’acceptation sociale des mesures prises. Même si certains voient la dette comme un simple transfert entre citoyens, le fait qu’une grande partie de la dette française soit détenue par des investisseurs étrangers limite ses bénéfices pour l’économie nationale.

Aujourd’hui, la France consacre près de 7 % de son budget à rembourser la dette, soit plus que pour l’éducation ou la défense. Réduire les dépenses publiques devient alors inévitable, non pour répondre à un problème de « soutenabilité » encore flou, mais pour garantir les services essentiels de l’État.

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